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Le ville de Grasse

Plongeurs de N3 minimum (-49 m)

Vapeur en fer, à roues. Machine à vapeur de 70 ch.
La profondeur et un courant parfois important et des fonds qui tombent vite si on s'éloigne, entre les roches, vers l'ouest. L'eau est claire. Des milliers de bateaux empruntent la passe, sans ralentir le moins du monde, négligeant les plongeurs, leurs bateaux et leurs pavillons.

Lancé en 1848 aux chantier de la Seyne, ce petit bateau mixte appartenant à la Sté Grasse-Cannes, effectuait régulièrement des voyages entre Marseille et Nice, par Cannes. Il coula après 3 ans de trafic seulement.

Naufrage du Ville de Grasse
Le 15 décembre 1851, sous la Seconde République donc, le vapeur quitte Marseille avec 54 passagers, un chargement de marchandises diverses mais de valeur et, on en parlera longtemps, des pièces d'or en sacs scellés. Le commandant se nomme Gazan.
Le 16, à 3 heures, il rencontre, dans la petite passe, un autre navire à roues à aubes, la Ville de Marseille, de la Cie marseillaise André et Abeille, commandant Combes. Dans la nuit noire, l'étrave de la Ville de Marseille s'enfonce avec force dans la Ville de Grasse, qu'elle coupe quesqu'en deux. La pluie tombe, il fait sombre, les embarcations sont mises à l'eau tant bien que mal. La Ville de Grasse coule. La Ville de Marseille recueille quelques naufragés et gagne rapidement Toulon, pompes en marche. Le vapeur Nantes et Bordeaux, sur les lieux aussi, sauve quelques autres passagers. Il y a entre 10 et 15 victimes et les marchandises transportées sont perdues : soies, tulle, denrées coloniales, huile. Le mystère des 30 000 ou 35 000 francs-or en sacs demeurera. Des scaphandriers s'en occupèrent, et récemment, pour couper court aux suppositions, la préfecture maritime remit, en février 1958, ce communiqué à la presse :
"Dans le cadre de l'entraînement normal des plongeurs de l'équipe d'intervention du Gers, une plongée a été faite le 5 février sur l'épave du transport Ville de Grasse, reposant vers 50 m de fond, devant l'île Ribaud.
La position de l'épave est connue depuis longtemps, celle-ci a été atteinte sans difficulté au cours d'une plongée d'entraînement.
Seules restent visibles les machines et les carcasses métalliques de deux roues à aubes, et rien n'est récupérable à première vue.
Ces plongées n'ont pas pour objet de récupérer un trésor problématique. Pour les 1 754 louis d'or, l'affirmation ne repose sur aucun fondement."

LA PLONGEE

En réalité, il y a deux plongée à faire : l'une sur un petit tronçon très décevant, l'autre sur la partie principale, la plus connue.

Le vapeur est réduit à sa plus simple expression : deux roues à aubes entières (sans palettes) avec quelques filets, entourent une machine préhistorique. Les flancs du navire dépassent encore du sable, très dégradés.

L'embiellage est énorme, et du plus grand intérêt pour qui voudrait tenter une étude d'archéologie navale. La chaudière et la machine marquent la limite de la cassure de la coque. La cheminée a disparu, de même que le pont et les superstructures. Les dimensions de l'épave sont modestes : une vingtaine de mètres de long seulement.

Il est extrêmement facile d'enchainer ensuite sur le Michel C . Il suffit de prendre plein nord dans l'axe du Ville de Grasse et palmer 40m vous arrivez sur le Michel C.

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